Hominis miserabilis

Hominis miserabilis Il ne me faudrait rien qu’un peu d’air et de vent Pour me laisser voler au-dessus d’un nuage Quand sur terre rugit la terreur du carnage Que l’ouragan répand en plein cœur de l’avent. Je voudrais qu’un seul jour, dans mon humble couvent, Le silence murmure une prière sage Et se taise à jamais l’assourdissant orage Des bombes de l’humain à moitié mort-vivant. Des forêts et des mers, des déserts, des montagnes Se meurent chaque jour. Nous laissons les campagnes Se noyer ou sécher par manque de printemps. Irons-nous en colons envahir tout l’espace Qui n’offre d’oxygène aux pieux pénitents Qu’en remettant à Dieu la foi de guerre lasse ? Damy